La vie quotidienne
D’après les propos d’Arthur David
Dans la vie quotidienne à Vigneux et la Paquetais, dans la première moitié du 20e siècle, l'éducation commençait généralement à l'âge de six ans. Les enfants devaient parcourir plusieurs kilomètres en sabot pour se rendre à l'école, ; ils portaient un petit sac contenant leur repas de midi, souvent un morceau de pain beurré. Parfois, ils s'offraient un bâton de chocolat ou des fruits chez le jardinier. L'enseignement était séparé par genre : une école publique pour les garçons et une école publique et privée pour les filles. Les écoles publiques pour filles commençaient à l'asile (ancien nom de l’école maternelle) au Grand Calvaire, puis se poursuivaient, après sept ans, à la grande école située derrière la Mairie, avec ses trois classes et près de cent élèves.
L'agriculture, non mécanisée, était le pilier de l'économie locale, nécessitant beaucoup de main-d'œuvre manuelle. Dans les petites fermes de 8 à 10 hectares, il fallait des employés pour aider, notamment pour garder les vaches au pré, matin et soir, car les clôtures étaient peu fiables. Les vaches étaient utilisées pour les travaux agricoles, et il n'y avait que quelques chevaux, pas de bœufs de travail. Les vaches étaient traites, le lait mis à cailler, écrémé à la louche pour faire du beurre, qui était ensuite préparé et emmené à Nantes le samedi. Ce voyage prenait environ une heure et demie, la vente du beurre se faisait soit directement aux clients, soit au marché de la Petite Hollande.
Les bourgs en cartes postales
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Le bourg de Vigneux
Le bourg de La Pâquelais
Les écoles
En 1604, Pierre de Launay, sieur de la Mostière, fils de Pierre de Launay, sieur de Vallay (Valais), lègue, par testament, la somme de 100 livres à la paroisse de Vigneux, la moitié de celle-ci devant être consacrée à l’entretien d’un régent (terme utilisé dans l’Ancien Régime pour désigner un enseignant) : « Comme aussi promet ledit Dom Pierre Bizier, tenir l'escolle au bourg de ladite paroisse, instruire à son pouvoir les enfants d'icelle et autres qui y voudront aller, ès-bonnes lettres, mœurs et doctrine, et en la religion catholique, apostolique et romaine, comme il est porté par ledit testament » (Archives de la fabrique de Vigneux).
Le témoignage d’Arthur David
Voici ce qu’écrit Arthur David, de la Roche, sur un cahier, en 1975 : « Je suis né en 1895, j'ai été à l'école vers l'âge de six ans. On n'y allait guère avant vu qu'il y avait trois kilomètres à parcourir à pieds avec nos gros sabots. On partait avec un petit sac en toile sur le dos qui contenait pour le repas de midi un morceau de pain beurré. On achetait de temps en temps un bâton de chocolat d'un sou, ou bien, chez le jardinier, un sou de fraises, de cerises ou de groseilles. Il n'y avait qu'une école publique pour les garçons ; pour les filles il y avait l'école publique et l'école privée. On commençait par l'école publique des filles qu'on appelait "l'asile" * et qui était au Grand Calvaire, puis après sept ans, c'était la grande école derrière la Mairie. Il y avait trois classes et près d'une centaine d'élèves. »
1905 : loi de séparation des Églises et de l''État
En 1905, la loi de séparation des Églises et de l''État oblige les religieux qui en charge d’enseignement doivent porter leur nom et leur habit civils ; Sœur François devient Mademoiselle Adrienne. La municipalité pourvoit au mieux à l’entretien des écoles dont elle a la charge : à La Pâquelais, on installe, en 1932, un deuxième maître à l’école des garçons de La Pâquelais et une indemnité logement est allouée à l’adjointe d’enseignement à l’école des filles ; à la fin des années 30, les quatre écoles municipales bénéficient de travaux de rénovation. En revanche, les demandes de M. l’abbé Hardy, directeur de l’école Saint-Michel (école des garçons de Vigneux), concernant l’achat de charbon pour les élèves indigents font l’objet de votes à bulletins secrets et sont rejetées, sans débat.
1939 : une école confessionnelle à La Pâquelais
En septembre 1939, une école chrétienne ouvre à La Pâquelais en lieu et place de la toute récente (à l'époque !) salle paroissiale : l’école Sainte-Anne (rebaptisée en 2002 école de la Trinité) accueille 15 jeunes filles, dont 6 en pensionnat. Elle est dirigée par Mlle Thoby (Sœur Saint-Louis de Gonzague) de la communauté des sœurs de Saint-Gildas. Dix ans plus tard s’ouvre une classe de garçons que dirigera l’abbé Yves Bonnet, vicaire instituteur.
Les écoles aujourd’hui
Les écoles communales se déplacent, dans les années 80 : à Vigneux, l’école Saint-Exupéry ouvre ses portes en et à la Pâquelais, l’école Charles Perrault.
Deux écoles privées ferment leurs portes : Saint-Michel à Vigneux en 1994 et La Trinité à La Pâquelais en 2006 et deviennent respectivement une maison d’habitation et, en 2021, un accueil périscolaire et une boulangerie ("Le fournil de La Pâquelais").