Vigneux, La Pâquelais, ça vient d’où ?

Vigneux, ça vient de “vignes” ?

Et La Pâquelais, ça vient de “Pâques“ ?

Pas vraiment... On vous explique !

VIGNEUX ne tire sans doute pas son nom de “vigne” parce que les vignes n’ont jamais été cultivées sur le ​territoire. En revanche, “vignau”, nom d’un genêt épineux, pourrait être à l’origine du nom, les landes ayant ​recouvert une grande majorité du sol autrefois.

Vigneux... de Bretagne : Un décret ministériel du 18 avril 1920 adjoint le groupe nominal “de Bretagne” au ​nom de la commune. Le changement de nom a été principalement motivé par le désir d'éviter la confusion ​postale avec Vigneux-sur-Seine et par l'influence du mouvement autonomiste breton "Breiz-Atao" ​(Bretagne toujours), soucieux de préserver l'identité bretonne.


LA PAQUELAIS ne tire sans doute pas son nom de “Pâques” mais du mot “pasquelin” (petit pâturage) et qui ​a donné plus tard le mot “patelin” (petit village).

À l'époque gallo-romaine, une voie reliant La Pâquelais à Treillières traverse le territoire de Vigneux. Bien ​qu'une communauté soit mentionnée dans un acte du XIIe siècle, la paroisse ne se forme que cent ans plus ​tard.

Le territoire de Vigneux est partagé entre deux seigneuries : la seigneurie du Buron et la seigneurie des ​Charette, établie au château de La Bretonnière. Du 16e siècle à la Révolution, la communauté est divisée par ​le protestantisme.

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“Moi aussi, je veux devenir une commune !”

Par trois fois La Pâquelais demandera son indépendance, ​par trois fois elle sera déboutée...

Vigneux accède au rang de commune en 1789

Jusqu’à la Révolution, c’est le conseil de fabrique qui gère la vie de la communauté. Par le décret du 14 ​décembre 1789, Vigneux devient commune. Le conseil municipal est alors élu au suffrage censitaire : pour ​être élu et pour voter, il fallait être un citoyen actif, autrement dit, payer une contribution directe au moins ​égale à la valeur (locale) de trois journées de travail. Le premier maire est Charles-Marie Ollivier de la ​Béhinière, alors curé de la paroisse. Refusant, en tant que prêtre, de prêter serment à la Constitution civile ​du clergé, le maire doit vivre dans la clandestinité. Il est alors remplacé en 1791 par son oncle, Joseph-​François Ollivier, alors prêtre assermenté et curé de Malville, qui assurera la charge de maire jusqu’en 1794. ​En 1796, par la Constitution de l’an III, les Municipalités sont remplacées par des Administrations cantonales. ​Le canton se compose alors de trois territoires : Vigneux, Malville et Le Temple-Mauperthuis (chef-lieu). La ​Constitution de l’an VII, sous le Consulat de Bonaparte, rétablit les communes, son conseil municipal et son ​maire.


La Pâquelais demande à devenir commune... en vain !

La Pâquelais forme le deuxième bourg de la commune. Si, aujourd’hui, les moyens de transport et le mode ​de vie ont amené ses habitants à être très mobiles, le bourg de La Pâquelais, par sa taille et son relatif ​éloignement du bourg de Vigneux, a plusieurs fois dans le passé essayé de prendre son indépendance et ​de devenir une commune… en vain !

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Guerre de clocher

Il semble que La Pâquelais était autrefois un village plus ​important que Vigneux... A l'époque où La Pâquelais est ​devenue protestante, Vigneux est devenu le centre du ​culte catholique... Aussi, lorsque La Pâquelais redevient ​une paroisse, la rivalité entre les clochers est d'autant plus ​prononcée.

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Pages d’histoire

L’accès d’Anne de Bretagne à la tête du duché, la Révolution française, la ​Seconde Guerre Mondiale ont marqué le territoire de Vigneux - La ​Pâquelais.

Le repli stratégique d’Anne de Bretagne à La Pâquelais

Anne de Bretagne, duchesse de Bretagne et deux fois reine de France, a vécu une période très tumultueuse au cours ​de sa vie, notamment durant sa jeunesse. Sa résistance aux projets de mariage orchestrés par le maréchal de Rieux et ​d'autres seigneurs bretons l’amène à trouver refuge et aide dans la campagne nantaise, et à La Pâquelais ​notamment.

Les cahiers de doléance de Vigneux

Les cahiers de doléances rédigés à Vigneux de Bretagne pour les États Généraux de 1789 témoignent des tensions et ​des aspirations de la communauté à l'aube de la Révolution Française. Le dimanche 5 avril 1789, 56 personnes se ​réunissent dans la sacristie de l'église paroissiale sous la présidence de Joseph Antoine Magouët de La Sénéchallais ​pour rédiger leur cahier. Cette assemblée, marquée par un conflit avec le procureur fiscal du seigneur, aboutit à la ​création d'un cahier reflétant des plaintes principalement anti-seigneuriales. Les doléances exprimées révèlent une ​profonde frustration vis-à-vis des droits seigneuriaux, du droit de chasse, et un désir pour une réforme de la justice. ​La rédaction de ce cahier, complexe et conflictuelle, illustre la volonté des habitants de Vigneux de participer ​activement aux changements sociaux et politiques de leur temps.

La guerre des Chouans

En l'an IV du calendrier révolutionnaire (1795-1796), les Chouans, principalement actifs dans l'ouest de la France ​intensifient leur lutte contre la République française. Cette période de la Chouannerie est marquée par une série ​d'actions de guérilla, reflétant une résistance acharnée à la Révolution française et ses conséquences, notamment la ​levée en masse et la déchristianisation.

Le chemin jugé (en cours de rédaction)

L’année 1944

En 1944, Vigneux connaît deux drames : un bombardement, le 12 juillet 1944, faisant plusieurs victimes et provoquant ​de nombreux dégâts puis, quelques mois plus tard, le 30 septembre, l’explosion d’un engin américain non éclaté qui ​provoque la mort de 4 personnes (dont plusieurs enfants) et en blesse 3 autres.

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Le granite fait carrière !

Les carrières de Vigneux, au même titre que celle de Miséri à Nantes, a ​fourni le granite de bien des habitations. On dit même que le granite des ​piliers de la cathédrale de Nantes est extrait des carrières de la commune.

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Le 25 août 1901 est inaugurée la ligne de chemin de fer ​Nantes-Blain.

Cela fait déjà 50 ans que Nantes a accueilli son premier train et les grandes lignes sur le territoire national ​sont bien tracées. Mais il faut relancer l’économie après la guerre franco-prussienne de 1870 et engager un ​plan de grands travaux, qui passe par les voies ferrées.

On peine à s’imaginer aujourd’hui que des trains sont passés par là. ​Restent, pour s’en souvenir, les cartes postales, le lieu-dit « La Gare », la ​plaque « Vigneux », visible à l’écomusée de La Pâquelais et… un film d’une ​vingtaine de minutes.

Le train de 15h47, tourné en 1957 par Pierre Guérin, cameraman de télévision et fondateur du Caméra-club ​nantais. Ce court-métrage s’inscrit dans la veine humoristique de Charlie Chaplin, Buster Keaton ou ​Jacques Tati. Source : la Cinémathèque de Bretagne (cinematheque-bretagne.bzh).

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Les sapeurs-pompiers de Vigneux

Le Centre d’incendie et de secours de Vigneux regroupe aujourd’hui les ​communes du Temple-de-Bretagne, Notre-Dame-des-Landes et Vigneux-​de-Bretagne. 34 sapeurs pompiers volontaires le composent, avec une ​infirmière, un officier, 19 sous-officiers, 7 caporaux et 6 sapeurs.

Mais l’histoire des sapeurs-pompiers de Vigneux commence en 1899...

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